
Admettons
Admettons qu’au cœur de l’arbre il y ait un arbre
et au cœur de la maison une maison
où est assis un oiseau muet
qui attend, qui lui donnera une voix.
Lui donnera un cœur, des flancs
qui dont la voix goutte
du bout de ses orteils ?
Il faut l’admettre
le monde est dénué d’ossature,
dans l’arbre il n’y a pas d’arbre,
dans la maison il n’y a pas de maison,
et des noix de larmes ricanent à ses pieds.
Nurit Zarchi (traduction : Sabine Huynh)